Plusieurs mystères entourent cette vieille prison abandonnée dont les traces carcérales sont pratiquement inexistantes aujourd’hui. Située dans une ville où les citoyens s’intéressent davantage aux bâtiments historiques qu’aux horribles constructions de béton et de briques, la prison se trouve sur une petite butte à l’orée d’un bois à une centaine de mètres de la route.

Malgré plusieurs recherches, il m’est impossible de dire avec précision en quelle année elle fut ouverte bien que son architecture rappelle la morosité de la fin des années 60 où le béton et la brique étaient systématiquement utilisés dans toutes les constructions du gouvernement du Québec.

D’ailleurs, du bord de la route, le complexe ressemble davantage à une école secondaire qu’à une prison. Et pour cause… Surnommée le club Med des Hells Angels, elle n’était pas clôturée et disposait d’une piscine pour les détenus. Il faut dire qu’on n’y retrouvait que des gens ayant reçu des peines de moins de deux ans et qui partaient tous les matins purger leur peine à un travail qui leur était assigné. Bref, une petite tape sur les doigts avant d’avoir la permission d’aller se saucer le gros orteil dans la piscine.

Fermée au milieu des années 1990 à la suite du suicide d’un détenu, l’ancienne prison provinciale sera ensuite transformée en  un centre de formation. De son côté, le bâtiment administratif sera occupé pendant une courte période par un centre d’entrainement.

 En 2014, un rapport du  ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) fait état de la contamination des sols aux  biphényles polychlorés (BPC). Cette nouvelle viendra mettre un peu de plomb dans l’aile d’un ambitieux projet résidentiel dans le secteur.