Pour ce (premier) ticket, le choix du sujet s’impose de lui-même : Qu’est-ce l’urbex?
L’exploration urbaine, abrégé urbex (de l'anglais urban exploration), est une activité consistant à visiter des lieux construits par l'homme, abandonnés ou non, en général interdits d'accès ou tout du moins cachés ou difficiles d'accès.
Ça c’est que dit Wikipedia.
Personnellement, j’ai toujours trouvé qu’il y avait autant de définition de ce qu’est l’urbex qu’il y a d’explorateurs urbains. Chacun y saupoudre sa petite version avec les différents ingrédients qui l’intéresse.
Les puristes vous diront que l’urbex consiste à entrer dans un endroit abandonné que s’il y a une ouverture qui ne nécessite de rien casser, les réalistes vous répondront probablement que s’il y a une entrée, c’est que quelqu’un quelque part a forcé cette porte ou cette fenêtre qui vous a permis d’entrer sans vous salir la conscience. Mais bon, fermons les yeux sur ce détail et poursuivons.
Le nerf de la guerre en urbex, c’est avant toute chose le secret qui entoure la localisation des lieux. C’est généralement là que ça grafigne entre les anciens, les nouveaux et les curieux. Il faut d’ailleurs savoir que plus un explorateur devient expérimenté, plus il taira la localisation de ses découvertes. Non pas qu’il devienne un vieil égoïste qui se prend un peu trop au sérieux, mais bien parce qu’avec l’expérience, il comprendra de plus en plus la fragilité de ces lieux face aux nombreux dangers qu’ils font face.
Quelques mois ont suffi pour transformer ce squat en espace vandalisé
En fait, il suffit de visiter un édifice abandonné à courtes intervalles pour découvrir le sort réservé à ceux qui connaissent une soudaine popularité. En l’espace de quelques semaines, ils sont vandalisés, tagués, vidés et détruits par des gens sans scrupule. Par conséquence, chaque indice laissé derrière constitue un morceau du puzzle qui finit par donner une image assez claire une fois assemblée. Éventuellement, cela risque de causer la perte du bâtiment (incendies criminels, démolition, accident, etc).
Par exemple, beaucoup de gens m’écrivent sur Urbex Playground (en public via les commentaires comme en privé via le formulaire) demandant l’adresse de tel ou tel endroit. Bien que je ne doute pas de leurs bonnes intentions, aucun d’entre-eux n’obtiendra l’information demandée. Autant pour les raisons ci-haut mentionnées que pour l’autre grand principe de l’urbex : « les friches que tu visiteras, trouver ou échanger tu devras ».
En d’autres mots, si je passe plusieurs soirées sur Internet ou au volant de ma voiture à arpenter les moindres recoins de la ville, je n’irai pas donner le fruit de mon travail au premier étranger venu. Ce n’est qu’une question de gros bon sens… Et en cherchant ainsi, on devient donc plus conscient de la fragilité de ces lieux.
Par contre, les explorateurs aiment bien les échanges…