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Souvent abandonnées pour des constructions plus modernes ou laissées à la dérive une fois les occupants décédés, les maisons abandonnées sont nombreuses à peupler nos campagnes. Au détour d'un rang ou cachées sous une végétation à la conquête de son territoire de jadis, on les découvre à l'état sauvage dans un tel état de délabrement qu’il est parfois difficile pour les explorateurs d'y pénétrer.
Rares sont celles qui seront restaurées après de nombreuses années laissées à elles-mêmes. La plupart du temps, on les laisse s'écrouler ou on leur donne un coup de main lorsque les conseils municipaux forcent la main de leurs propriétaires.
Urbex Playground vous présente ici quelques-unes de ces belles d'autrefois situées en Montérégie, large région située au sud de Montréal.
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il était particulier ce Monsieur Robillard. Robillard avec deux l, d'ailleurs. "Comme les anges", disait-il lorsque venait le temps d'épeler son nom. Né avec un bras en moins, il avait épousé une femme qui, elle, avait une jambe en moins. Sa femme étant décédée il y a quelques années, le vieil homme se retrouva seul. Malgré tout et malgré surtout son handicap, le bonhomme était resté fier comme un paon. Il avait gardé l'habitude de ramasser le moindre gudule et la plus inutile des patentes (à moitié brisées). Ses granges (derrière la maison) étaient de véritables musées à la gloire de tous ces vieux transistors brisés, ces fils de toute sorte, ces vieilles pièces d'ordinateurs des années 80 et cette montagne de trucs muches que ni vous ni moi ne voudrions. Mais monsieur Robillard aimait ces choses que les autres ne voulaient plus.
Sa femme et lui avaient acheté, il y a de cela très longtemps, cette maison condamnée à être démolie en sachant qu'elle avait plusieurs défauts. "Il lui manque quelques morceaux, tout comme nous, mais on l'aime bien", disait-il. Ils avaient fait quelques travaux ici et là (tel qu'un ascenseur pour sa femme), mais la plupart des pièces étaient cadenassées. Plusieurs cadenas à chaque porte, d'ailleurs. Il faisait ça pour les voleurs. Somme toute, il n'avait rien à voler, mais il avait reçu la visite de quelques voyous en son absence et cela l'avait motivé à envisager pareil stratagème. D'ailleurs, sa vie semblait tourner autour d'une crainte atroce du monde extérieur. Du sommet de sa soixantaine avancée, il ne faisait confiance qu'à peu de gens. Il ne répondait jamais à la porte et si vous deviez l'appeler, vous deviez laisser un message sur le répondeur et il vous rappelait quelques minutes plus tard.
C'était d'ailleurs par le biais d'une publicité de mon entreprise placée dans un journal régional qu'on s'était connu. Il m'avait téléphoné et, à sa voix ô combien tremblante (j'avais l'impression qu'il était saoul) et aux questions singulières qu'il me posait, j'étais persuadé qu'un ami me faisait une mauvaise blague. Bref, il me racontait avoir acheté un vieil ordinateur d'une école et il voulait me payer pour que je lui donne des cours d'informatique. Son but? Vendre ses vieilles radios à ondes courtes et autres objets sur Internet.
Malheureusement, il n'avait jamais touché à un ordi de sa vie et le principe même du curseur lui semblait une science occulte et incompréhensive. Je dois avouer que j'ai abandonné après une ou deux rencontres, voyant clairement que ce type de bénévolat ne saurait l'aider. Qui plus est, sur les deux heures de cours, le trois quart était occupé par des histoires de sa jeunesse alors qu'il était pompiste ici ou franc maçon par là... Bref, c'était davantage une question de socialisation que d'information.
Aujourd'hui, je ne saurais dire si Monsieur Robillard est toujours vivant. Voilà plus de deux ans que je ne l'ai vu. Mais à la longueur du gazon et l'absence du déneigement de son entrée durant l'hiver dernier, je présume que sa famille a probablement pris sous son aile le vieil homme ou alors, il est allé rejoindre "sa bonne femme", comme il disait...
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